Charte d’Espper

1 – L’enfant de la rue (au sens large) doit être considéré comme un enfant, et non comme un délinquant, un asocial ou un malade.

– Avant de parler, l’adulte doit écouter l’enfant, tenir compte de ses désirs et de ses aptitudes. Le rôle de l’adulte sera cependant de lui apprendre à distinguer le rêve de la réalité, et de lui offrir des repères pour la vie.

3 – L’enfant accueilli doit être venu de son plein gré ; il peut repartir librement s’il le veut.

4 – L’adulte passe avec l’enfant pris en charge un contrat moral, et le respectera scrupuleusement. On ne mentira jamais à l’enfant. On ne l’abandonnera pas en cours de route.

5 – La réinsertion sociale recherchée est d’abord celle du retour en famille. Quand ce retour n’est pas possible, la famille d’accueil ou l’institution de substitution (nécessairement de taille modeste) devront procurer à l’enfant des conditions de vie en rapport avec celles de sa société. On évitera toutes les grosses structures impersonnelles et répressives, qui n’ont pas fait forcément la preuve de leur efficacité.

6 – Les enfants pris en charge doivent décider le plus possible des questions qui les concernent, individuellement et collectivement.

7 – On attachera de l’importance à préserver chez l’enfant le meilleur des valeurs de la rue (volonté, débrouillardise, esprit d’initiative, solidarité…).

8 – L’enfant sera élevé dans le respect des valeurs culturelles et religieuses de sa société d’origine, en conformité avec les droits reconnus à l’enfant par les conventions internationales. On ne lui imposera aucun prosélytisme.